- khalife
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• 1360; algalife 1080; ar. khalifa « successeur »♦ Souverain musulman, successeur de Mahomet, et investi du pouvoir spirituel et temporel. Le calife de Bagdad.calife ou khalifen. m.d1./d HIST Titre adopté après la mort de Mahomet par les dirigeants de la communauté musulmane. (Le calife détenait les pouvoirs spirituels et temporels. Le premier fut Abu Bakr, en 632, auquel succédèrent Umar, Uthman et Ali.)d2./d (Maghreb) Calife, khalife ou khalifa: en Tunisie et en Algérie, gouverneur d'une province sous l'administration coloniale turque; au Maroc actuel, fonctionnaire d'autorité, adjoint d'un gouverneur.————————khalife ou (Maghreb) khalifan. m.d1./d V. calife.d2./d (Afr. subsah.) Chef religieux musulman.— Khalife général: chef d'une confrérie. Le khalife général des mourides.⇒CALIFE, KHALIFE, subst. masc.HIST. Souverain musulman succédant à Mahomet, possédant à l'origine les pouvoirs spirituel et temporel. Le calife de Bagdad, de Cordoue, d'Égypte. Malek Adhel habitoit à Damiette l'antique palais des califes fatimites (Mme COTTIN, Mathilde, t. 1, 1805, p. 106).Rem. On rencontre, en ce sens, ds la docum. la forme kalifat. Le kalifat Si-Chériff, grand et gras personnage (FROMENTIN, Un Été dans le Sahara, 1857, p. 63; cf. aussi G. D'ESPARBÈS, La Folie de l'épée, 1927, p. 127). Il s'agit prob. d'une transcr. de l'ar. kalifa (cf. étymol.) ou peut-être d'un emploi impropre de califat (v. ce mot).— P. ext. Personne possédant un certain pouvoir, dans un domaine particulier. [Zola] je veux qu'on reconnaisse en moi le patron, le chef absolu, le calife (BLOY, Journal, 1896, p. 226).Prononc. et Orth. :[kalif]. Ds Ac. 1762-1932 s.v. calife. Cf. aussi BESCH. 1845, LITTRÉ (avec la rem. : ,,Mot dont l'orthographe a varié; on le trouve parfois écrit caliphe; et aujourd'hui, les orientalistes écrivent de préférence khalife``), DG, Pt Lar. 1906, ROB., Lar. encyclop. et Lar. Lang. fr.; Lar. 19e admet comme vedette calife, khalife ou khaliphe; GUÉRIN 1892 : calife, kalife ou khalife; Nouv. Lar. ill. et QUILLET 1965 : calife ou khalife; Lar. 20e : calife ou khaliffe (2 f). Étymol. et Hist. Début XIIIe s. califfe (Godefroy de Bouillon, 2e part., 87 ds T.-L.); ca 1360 calife (Baudoin de Sebourc, éd. Brocca, XI, 610, ibid.); 1730 khalife (Trév., s.v. calyphe). Empr. à l'ar.
« id. », proprement « successeur (de Mahomet) » dér. de
« succéder à » (v. LOK., n° 798 et FEW t. 19, p. 64). L'intermédiaire de l'esp. (BRUNOT t. 1, p. 287), est à écarter, la forme esp. califa étant attestée plus tard (dep. 1295) et prob. empr. au fr. (v. COR. t. 1 s.v.). Fréq. abs. littér. :319. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 847, b) 301; XXe s. : a) 480, b) 182.
DÉR. Califal, khalifal, ale, aux, adj. [En parlant d'un inanimé] Relatif, propre au calife. Palais califal (J. et J. THARAUD, Les Mille et un jours de l'Islam, 2. Les Grains de la grenade, 1938, p. 118). — Ac. Compl. 1842 : Califal ou mieux khalifal; cf. aussi BESCH. Suppl. 1845-46. Lar. 19e : califal, khalifal ou khaliphal; Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop. : califal ou khalifal. — 1re attest. 1838 (Ac. Compl. 1842); de calife, suff. -al.BBG. — LAMMENS 1890, p. 261. — SAIN. Sources t. 3 1972 [1930], p. 364.
Encyclopédie Universelle. 2012.